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La RPA ou comment les robots automatisent vos processus

Automatiser un processus RPA

Décrire un processus en vue de l'automatiser, photo : airfocus/Unsplash

Processus dans organisation RPA

La RPA automatise les processus des entreprises. Cette technologie se répand dans les organisations et ses résultats se révèlent concluants. France Processus dans son ouvrage Processus et transversalité(s) a abordé plusieurs fois ce sujet. Nous en reprenons les idées saillantes afin de mesurer les apports de l’automatisation des processus à l’organisation des entreprises. Résultat de notre lecture.

Quel intérêt pour une organisation d’installer une RPA ?

L’automatisation robotisée des processus (RPA) est une nouvelle étape dans la modernisation des entreprises. Ces dernières utilisent de multiples logiciels et applications. Les employés doivent passer d’un outil à l’autre afin de saisir, d’échanger, d’analyser les données. Désormais, les robots les déchargent de ces tâches répétitives, chronophages et de faible valeur ajoutée. Par exemple, ils manipulent les nombreux chiffres d’un fichier Excel. Ils réduisent ainsi le temps de calcul ou la préparation d’un rapport financier.

Cette recherche d’efficacité n’est pas nouvelle. La RPA s’inscrit dans une longue série d’outils mis en place depuis les années 1970. Avant elle, les ERP, le BPM ou le SOA ont cherché à fluidifier les processus du SI. Mais ces outils, par lourdeur, formalisme ou manque d’agilité n’ont pas donné satisfaction.

La RPA présente par ailleurs l’avantage de s’implémenter aux solutions technologiques existantes. Ce qui permet de mieux prendre en compte les problèmes de l’héritage informatique. En outre, elle peut traiter un important volume de données.

Par conséquent, la RPA permet de robotiser de nombreux processus bancaires, achats ou comptables… Elle est utilisée par exemple pour la gestion des commandes, des remboursements, des réclamations, la planification de rendez-vous, les annulations, etc.

Les résultats prometteurs de lautomatisation robotisée des processus

Les résultats de la RPA sont encourageants. Elle a pu automatiser 80 à 90 % des traitements manuels des contrôleurs de gestion d’un service financier. Et le ROI d’une implémentation d’une RPA est atteint dès la première année. Car elle s’installe facilement et ne demande pas de revoir tout le système d’information.

La RPA réalise de nombreux gains, en voici quelques-uns :

  • gains de productivité ;
  • réduction du temps de traitement des processus ;
  • baisse du nombre d’erreurs et donc un renforcement de la conformité ;
  • baisse des coûts des opérations ;
  • baisse des coûts de la main-d’œuvre externalisée, donc du coût du travail, principalement dans les environnements informatiques.

Que le marché de la RPA soit croissant n’a donc rien de surprenant. Selon une étude du Grand View Research, il représenterait près de 30,8 Md $ d’ici 2030. Son taux de croissance annuel serait de 38,2%.

La RPA valorise également le travail des collaborateurs. En prenant en charge les tâches sans intérêt, elle permet aux employés de s’occuper davantage de leurs clients. Ils passent plus de temps à leur service, à répondre à leurs demandes complexes ou à personnaliser la relation commerciale. Cette particularité intéresse particulièrement les conseillers bancaires et le secteur de la santé.

La collaboration Métier-DSI est nécessaire dans l’implémentation d’une RPA, illustration : katemangostar/freepik.

Comment mettre en place une RPA ?

Afin de réussir la mise en place d’une RPA, trois acteurs sont essentiels :

  • La RH pour communiquer, expliquer le changement et donner du sens ;
  • Les Métiers, car ils doivent décrire leurs tâches et leurs processus à automatiser, et adhérer au projet de robotisation ;
  • La DSI qui implémente la RPA et doit en amont du projet observer les Métiers et leurs besoins. Une étroite collaboration entre l’informatique et les Métiers est un facteur clé de succès.

Par ailleurs, la RPA s’intégrera d’autant plus rapidement que des non-informaticiens ou des opérateurs maîtrisant peu le codage l’utiliseront. Des solutions faiblement codées ou munies d’interface graphique conviviale en facilitent l’usage.

Le niveau de digitalisation de l’entreprise est un autre facteur déterminant. Son degré d’agilité également, car l’adoption de la RPA requière de l’agilité. Et il faut trouver un équilibre entre le plan stratégique informatique, le déploiement de la solution, les besoins des métiers et les objectifs de l’entreprise. En cela, l’adoption de la RPA relève d’un projet d’organisation de l’entreprise.

Et vous, avez-vous dans votre entreprise installé une solution RPA ?

Cet article s’appuie sur les textes de Bertrand Montier et Sébastien Ledent, Hervé Cuillandre et Gullà Menez Gina, ainsi que sur un article du Transversus n° 14 de Pierre Col et Patrick Lemare.