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GreenIT : inévitable évolution de la DSI ?

Homme tend pancarte Go Green

Les DSI évoluent vers le GreenIT, photo Lara Jameson/Pexels

Le GreenIT s’avère une solution pertinente pour passer à l’informatique responsable. Il intéresse les Directions des systèmes d’information qui veulent réduire leur pollution numérique, faire de l’écoconception, s’orienter vers la transition énergétique. De nombreuses réglementations les y incitent, des outils les aident à se lancer dans un projet GreenIT. Cependant, des obstacles demeurent.

Pourquoi les DSI doivent adopter le GreenIT ?

Qu’est-ce qui ferait passer les Directions des systèmes d’information au GreenIT ? Au premier chef, le changement climatique. Sur ce point, les DSI euvent agir, car leurs activités numériques – centres de données, terminaux, réseaux – sont énergivores et consommatrices de matériels polluants.

Selon une étude de l’ADEME et de l’Arceps, 2,5 % de l’empreinte carbone en France viennent de ces activités numériques et elles consomment 10 % de la consommation annuelle électrique.

Par ailleurs, depuis une vingtaine d’années, de nombreuses réglementations luttent contre le réchauffement climatique et pour la préservation de l’environnement. Elles incitent les entreprises et leur DSI à passer au GreenIT. En voici quelques-unes :

Outre ces réglementations, les employés sont conscients des conséquences du réchauffement climatique. Ils sont sensibles aux engagements responsables que suit leur société. Adopter des démarches de GreenIT devient un atout pour le recrutement de jeunes profils de la tech et un argument pour les retenir.

Les consommateurs enfin partagent cette conscience de l’urgence climatique, des conséquences de nos modes de vie sur l’environnement. Avant d’acheter un produit, ils se renseignent davantage sur les engagements écoresponsables des entreprises. Le GreenIT devient dès lors un critère de décision d’achat et un élément d’image de marque et de notoriété.

Toutes ces tendances de consommation et ces mesures législatives plaident en faveur du passage au GreenIT.

Comment une DSI peut-elle évoluer vers la sobriété numérique ?

Une fois prise la décision d’une DSI de s’engager dans le GreenIT, reste à mettre en place un plan d’action. Là encore, les solutions sont nombreuses, l’une d’elles est de suivre les recommandations et les conseils des organismes promoteurs de la démarche.

Ainsi, le Club GreenIT propose plusieurs référentiels et outils. Ils permettent de mettre à jour ses connaissances, de suivre des bonnes pratiques et sa maturité. Autant d’éléments qui servent de base à un plan d’actions et à mesurer sa progression.

L’Ademe a analysé les équipements et les infrastructures numériques les plus polluants. Les identifier et les rendre moins polluants représentent des objectifs clairs pour une DSI. Par exemple, sur une année, elle peut s’engager à prolonger son parc informatique, augmenter le taux d’optimisation des flux vidéo, acheter des smartphones et des appareils recyclés ou reconditionnés.

Un plan d’actions peut également reposer sur la Charte numérique responsable, éditée par l’Institut du numérique responsable. En la signant, l’entreprise s’engage à adopter une stratégie numérique plus responsable en suivant cinq thématiques : l’environnement, l’accessibilité, l’éthique, la résilience, les valeurs. Chacune de ces thématiques est détaillée et propose ainsi plusieurs objectifs à atteindre et des actions à lancer.

Dans tous les cas, communiquer, mobiliser les équipes, trouver un sponsor au sein de la direction sont nécessaires pour la mise en place et la réussite de tels projets.

Un tas de déchets numériques

Les déchets numériques polluent notre environnement, image John Cameron/Unsplash

Les contraintes de la DSI : freins au Green IT ?

La DSI cependant rencontre de nombreuses contraintes à la mise en place du GreenIT. Elle ne peut se passer de certains appareils énergivores ou d’autres dont la fabrication est polluante. Ces mêmes appareils sont rapidement obsolètes et doivent être régulièrement changés ; ils augmentent le volume des déchets électroniques.

Par ailleurs, à un moment, une limite adviendra. Malgré tous les efforts, les quantités de déchets ne baisseront plus, les économies d’énergie ne pourront plus augmenter, les appareils ne pourront plus être réutilisés.

Enfin, des technologies puissantes, efficaces, récentes sont nécessaires à l’innovation, la compétition, la réponse aux attentes des clients. La Direction des systèmes d’information rencontre des dilemmes entre développement de ses capacités numériques et écoresponsabilité.

Pour en sortir, les innovations écoresponsabes montrent la voie. Elles cherchent à concilier bien-être de notre environnement et croissance économique. Adopter un modèle d’affaires responsable en est un exemple.

Vous travaillez dans une DSI ? Quelles sont les mesures écoresponsables que vous avez prises ?